Mémoire : Lise Buisson
Le temps de veille, un potentiel pour faire la ville autrement, 2017, Lise Buisson
Mémoire de master 2 pour le master "DYSATER - Dynamiques sociales et aménagement des territoires", Université de Rennes 2.
Que l’appropriation de l’espace fasse l’objet d’un conflit, d’une indifférence des propriétaires et de la municipalité (quand les deux ne se superposent pas) ou au contraire d’une légalisation, le temps de veille est en tout cas une phase permissive (Ambrosino, Andres, 2008) propice à l’expérimentation.
C’est sur une de ces expériences urbaines que je me suis penchée : l’Hôtel Pasteur à Rennes. Au sein du bâtiment Pasteur, édifice remarquable du centre ville rennais dont les étages sont restés vacants pendant plusieurs années, l’Hôtel Pasteur accueille actuellement différentes activités dans l’attente de la phase de chantier où il fera peau neuve. L’ouverture au public d’un tel bâtiment avant sa remise aux normes en fait un projet atypique. Il s’agit bien d’un temps de veille si on la définit par le “fait de ne pas dormir aux heures généralement consacrées au sommeil” . Le parallèle entre le sommeil et la phase d’avant chantier classique se fait aisément. Veiller c’est également “porter ses soins attentifs sur quelque chose” . Prendre soin, une notion chère à l’Hôtel Pasteur. S’attacher au temps de veille apparaissait comme une évidence pour appréhender ce terrain de recherche qu’il
convient de présenter succinctement même s’il fera l’objet d’un développement plus détaillé par la suite.